Installation d’une évacuation de baignoire : ce qu’il faut savoir avant de se lancer

De quoi est composée une évacuation de baignoire ?

L’évacuation d’une baignoire n’est pas un simple tuyau raccordé à l’évier. Elle se compose de plusieurs éléments, chacun ayant un rôle spécifique : 

• La bonde : placée au fond de la baignoire, elle permet de retenir ou de libérer l’eau. 

• Le siphon : il empêche les remontées d’odeurs tout en assurant un bon écoulement. 

• Le tuyau d’évacuation : en PVC ou en flexible, il relie le siphon à la colonne de chute. 

• Le trop-plein : il évite les débordements en redirigeant le surplus d’eau vers le siphon. 

Selon la configuration du sol, il est parfois nécessaire d’utiliser un vidage extra plat, notamment en rénovation. 

Quel diamètre pour l’évacuation d’une baignoire ? 

La norme la plus courante en France pour l’évacuation d’une baignoire de salle de bains est 40 mm de diamètre intérieur, parfois 50 mm pour des installations plus anciennes ou collectives. 

Pourquoi est-ce si important ? 

• Un diamètre trop étroit peut provoquer des bouchons, des glou-glous désagréables et une évacuation ralentie. 

• Un diamètre surdimensionné n’apporte pas d’avantage, mais complique les raccords. 

• Le diamètre doit être constant sur toute la longueur du tuyau pour éviter les turbulences. 

Bon à savoir : utilisez des manchons de réduction si vous devez raccorder une sortie de siphon en 40 mm sur une canalisation en 50 mm, mais évitez les enchaînements de réductions trop nombreux. 

Le flexible d’évacuation de baignoire : une bonne idée ?

De plus en plus utilisé, le flexible d’évacuation présente certains avantages... mais aussi des limites. 

Avantages : 

• Gain de temps : plus rapide à poser qu’un assemblage rigide 

• Modularité : permet de contourner une poutre, un mur ou une réservation mal placée 

• Souplesse : utile quand l’évacuation n’est pas parfaitement alignée 

Inconvénients : 

• Moins de débit que le PVC rigide 

• Plus sensible à l’encrassement 

• À proscrire sur de longues distances 

• Moins esthétique si visible 

Conseil pro : utilisez le flexible uniquement en appoint, sur quelques dizaines de centimètres. Fixez-le solidement et respectez une pente minimale de 2 cm/mètre. 

Étapes clés pour réussir l’installation 

Voici un résumé des grandes étapes à suivre pour une pose dans les règles de l’art : 

1. Préparer l’espace sous la baignoire 

• Vérifiez que l’accès au siphon est possible via une trappe de visite. 

• Anticipez la hauteur disponible, surtout en cas de receveur surélevé ou de vidage extra plat. 

2. Choisir les bons éléments 

• Bonde compatible avec le matériau de la baignoire (acrylique, fonte, acier) 

• Siphon adapté (classique, extra plat, à grand débit) 

• Tuyaux rigides ou flexibles selon les contraintes 

3. Monter l’ensemble à blanc 

• Assemblez tous les éléments sans coller, pour vérifier alignement et pente. 

• Testez le passage de l’eau à l’aide d’une bassine. 

4. Coller ou visser définitivement 

• Respectez les temps de prise de la colle PVC. 

• Utilisez du mastic silicone sanitaire si nécessaire pour garantir l’étanchéité. 

5. Tester l’étanchéité 

• Remplissez la baignoire à moitié, puis videz d’un coup. 

• Vérifiez les raccords (bonde, siphon, tuyaux) et le trop-plein.